On interviewe Left 4 Dead !

Avec cette nouvelle série, nous avons voulu partager l'expérience d'ancienne joueuses juniors de notre ligue, qui jouent maintenant en équipes adultes !
Pour cette première interview, c'est Left 4 Dead, joueuse de ontre équipe A, qui nous aprle de son expérience !

Question : Peux-tu te présenter pour nos lecteurs ?

 

Réponse : Left 4 Dead, j’ai 21 ans. J’ai intégré l’équipe junior, les « Namur Power Punch Girls » (NDLR : à l’heure actuelle, la ligue de Namur n’a plus d’équipe junior) en septembre 2013, j’avais alors 13 ans. En septembre 2020, ça fera 7 ans que je suis tombée amoureuse de ce sport...

Mon entrée dans le monde du derby c’est à ma grande sœur, alias « Commandant », que je la dois. (Coucou Batsmash ❤️) Ma maman n’était pas d’accord que je me lance là-dedans au début, elle avait peur que ça soit trop violent. Mais elle a vite changé d’avis. De l’équipe junior, je suis passée dans l’équipe C durant quelques mois avant d’intégrer la Team B pour deux belles années. Actuellement, je suis bloqueuse en Team A depuis 2017.

 

Q : Comment se sont passées tes premières années de derby en tant que junior ?

 

R : Mes premières années de derby en tant que junior, c’était un mélange de craintes, de doutes, de joies, de chutes, de bleus, de pleurs, ... et j’en passe. J’étais tellement inquiète à l’idée de ne pas avoir le niveau pour continuer le derby, mais tout s’est bien passé. Après 6 mois, je maîtrisais les bases du roller derby, et après 1 an nous avons pu passer nos MS (minimum skills). Enfin, nous étions prêtes à jouer
« dans la cour des grands ».

 

Q : Quels sont les avantages et les inconvénients d'avoir commencé le derby si tôt ?

 

R : Le fait de commencer le derby si tôt permet d’avoir plus de confiance en soi et son corps, je pense. Je me rends compte que cela m’a aussi permis d’oser faire des trucs qui me paraissaient impossibles sans avoir peur, et d’acquérir leur maîtrise rapidement, sans blocage mental (coucou les sauts d’apex). 

Cependant, le derby est un sport de contacts, et on se prend parfois de bon gros coups bien placés. Avant, je n’arrivais pas à encaisser la douleur ou le choc, mon mental n’était pas assez « prêt » pour recevoir des coups. Je commence seulement à réussir à gérer mon mental et mon stress, et je pense que ça a beaucoup avoir avec l’âge.

 

Q : Pratiquais-tu d'autres activités ? Pour une ado, quels étaient selon toi les avantages/inconvénients du derby par rapport à une autre activité ?

 

R : La seule activité que je pratiquais lorsque j’ai fait mes premiers pas dans le monde du derby, c’était le scoutisme. J’ai arrêté les scouts peu de temps après avoir enfilé mes patins car les deux activités tombaient en même temps le dimanche. 

Les avantages du derby par rapport à une autre activité, pour moi, c’est le fait que le derby sollicite tous les muscles de mon corps, mais aussi que le monde du derby est un monde inclusif et non jugeant. (Petite anecdote drôle : un des avantages du derby, lorsque j’ai débuté, c’est que ça tombait un dimanche matin. Du coup, ça me permettait d’échapper à la messe du dimanche. Activité que je détestais par dessus tout, hihi). 

 

Q : Quels conseils donnerais-tu à une ado qui voudrait commencer le derby (et à ses parents) ?

 

R : Je lui conseillerais d’avoir confiance en elle et de se lancer sans trop réfléchir. De se dire qu’on est tous passés par le commencement et que, même si ça peut paraître insurmontable, on arrive toujours à ses fins au derby ! J’en profiterais aussi pour rassurer les parents en leur disant que non, le derby n’est pas un sport « violent » et qu’il ne pourra rien arriver de grave à leur enfant.

De plus, le derby, ou tout du moins un sport en équipe, permettra à leur ado de s’épanouir au sein d’une équipe, d’un groupe solide.